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 A man inside a room is shaking hands with other men

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Ryunos
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Ryunos

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MessageSujet: A man inside a room is shaking hands with other men    A man inside a room is shaking hands with other men  EmptyVen 10 Mai - 13:21

FORUM : Slumberland
PARTENAIRE : Oedipus (Haya)
PERSONNAGE JOUÉ : Paint
LIEU : salle du trône gelé à Nightmareland
RÉSUMÉ : chat (ouais j'ai la flemme et alors ?)
PLACE CHRONOLOGIQUE : #1


Dernière édition par Lisoun le Ven 10 Mai - 14:06, édité 1 fois
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Ryunos
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MessageSujet: Re: A man inside a room is shaking hands with other men    A man inside a room is shaking hands with other men  EmptyVen 10 Mai - 13:21



Ballad of a polititian



Cet horizon blanc noyait mes yeux.

Les pieds froids, les mains gelées, ma jupe sur un recoin de la chaise, sur ce trône de glace, sur le siège que j'aurai occupé, il y a bien longtemps, là où mon corps était homme, là où ma voix était humaine, là où mes yeux étaient crevées et ma tête sertie d'une couronne d'or. Roi de Thébes, Roi du monde sur mon trône de glace, les univers sont si loin de Jocaste.

    But i am ; but i am,
    but i am not a number not a name


Mes souliers sont si sales, la terre a gelé contre mes orteils. Ce dossier est si froid, recroquevillée, les jambes tenues contre le torse, l'ancien roi de Thébes abandonne. La cour n'est plus, le vent est majoritaire. Oh que les murs sont brillant, oh que le sol est glace. Que dansent les gens sur le sol avec leurs soulliers ; que ma cour danse, que quelqu'un se rappelle d'Oedipe, roi de Thébes.

Ces cheveux blonds tombent sur mon corps, l'englobent ou l'enroulent, ce manteau est bien inutile.

Qui se souviendra de l'enfant déchu ?
Qui un jour se souviendra de l'enfant au destin tragique ?

Le trône n'est pas, le roi n'est plus, et chétive est la femme qui se tient en son centre. Et qu'importe l'architecture symétrique, ces arques et ses colonnades, cette pièce de bals qui a vu nombreux danseurs, rien ne changera le sentiment de Thèbes. Rien ne changera la fatalité d'être née pour un monde de glace, je soupire.

    But i am ; but i am,
    but i am a carefully laid plan


Ma jambe bouge, l'articulation est faible. Le tendon se tend, relevant mon corps du siège de glace. Pied stable sur la glace, corps monolingue, corps sans forme si ce n'est que ses cheveux qui descendent jusqu'aux hanches.
Je lève la tête, ferme les yeux. Mes doigts dansent contre mes cuisses. Derrière mes paupières j'imagine le feu de la pièce. Quand avant tout était chaud, quand avant des tapisseries montaient aux murs et que gens festoyaient, et elle qui dansait, Jocaste et sa robe rouge, Jocaste et ses cheveux attachés, son sourire, sa main qui prenait la mienne pour danser, pour mourir, pour m'aimer.

Et on s'aimait, Jocaste. On s'aimait, on était les plus forts, il y avait ce lien, ce mensonge au allure féline dans ses déhanches, dans mes yeux sur elle, dans sa main qui passait contre sa nuque, me regardant. Oh oui le monde n'existait pas, il était conte. Il était mythe, on vivrait jusqu’après la mort.

Je l'avais déjà tué. Comme Père.

Puis j'ai mal. Ma gorge se meurt.
Mes bras sont des liasses qui entourent mon corps pour se protéger d'un mal intérieur.

Mes yeux. Mes yeux.

Je tombe, sur le sol gelé.
Je voudrai danser. Sur le sol. Je voudrais danser encore et encore.
Comme le roi que j'étais.

Comme la reine que je suis devenue.

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MessageSujet: Re: A man inside a room is shaking hands with other men    A man inside a room is shaking hands with other men  EmptyVen 10 Mai - 13:22

It is raining white

Blanc. Il veut en voir. Il veut apprécier un blanc pur. Il a un peu au fond de lui cette envie de tout détruire, de peindre le monde en rouge à nouveau. Ça l'étouffe. Il a du mal à respirer, une mare de sang s'étend sous lui. Ses vêtements sont écarlates. Non, ils ne sont pas rouges. Il voit mal. Son imagination lui joue encore des tours. Il voit mal encore. Il a besoin de tuer, de détruire, de colorer. Non. Il veut s'épurer, il veut aller mieux et devenir moins fou. Il a encore un peu de couleur rouge avec d'autres couleurs moins éclatantes. Il se dirige vers le froid.

Le sang disparaît peu à peu. La mare devient flaque puis goutte et disparaît complètement. Tout redevient clair, plus bleu, plus doux. Il entre dans la neige. Paint a toujours admiré cette salle si blanche que l'on pourrait y perdre son âme. Une silhouette colorée se détache de la neige. Elle est rouge. Ce rouge est mort, sans aucune vivacité. Il est simplement triste. Paint s'approche, reconnaît ces cheveux clairs et ce visage. Il se penche. Récupérant un peu de couleur rouge dans une sacoche, il trace un trait sur chaque joue de la jeune fille.

« Salutations. Tu es décolorée aujourd'hui. »

Quelques gouttes tombent dans la neige, la polluant. Il sourit doucement. Sortant deux pailles de sa sacoche, il en prend une pour aspirer du rouge et, en soufflant dans la paille, dessine une étoile rouge dans la neige. Il pose l'autre paille à côté du corps monochrome.

« Que dirais-tu de colorer le blanc ? Ou bien préfèrerais-tu boire ma couleur ? Je veux bien te laisser la goûter. »

Il sourit à nouveau. Il la regarde. Il s'allonge à côté d'elle dans le froid, observant les flocons qui viennent sur sa peau qui est presque aussi pâle d'eux. Il a posé le petit pot rempli de sang entre lui et elle.

« J'aime bien la neige. Elle forme une page blanche qui n'attend que la couleur pour être belle ... »

Il chuchote calmement. Il n'attend pas d'elle qu'elle l'écoute attentivement. Cela fait bien longtemps qu'il a abandonné l'idée de se faire écouter attitivement. Il veut juste que ses mots s'envolent dans le froid et disparaissent. Il veut juste parler pour lui-même, être un peu égoïste. Tant que la neige ne devient pas sang, tant qu'il ne tombe pas une pluie écarlate, tant que le cadavre ne se met pas à rire, il pense que tout ne peut qu'aller bien.
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MessageSujet: Re: A man inside a room is shaking hands with other men    A man inside a room is shaking hands with other men  EmptyVen 10 Mai - 13:22



This weather's bringing it all back again.



Il y a ce cœur de glace qui crève sur le sol. Il y a mon cœur qui meurt contre mes lèvres.
Des mythes, des mensonges, des quêtes, mais moi mon cœur est beaucoup trop faible.
Il reste là, dans ma poitrine, retenu par la chair, retenu par mes cris et cette pression contre mes phalanges, ces mots que je n'ose pas dire, que je n'ose plus.

Mais la Cour s'approche, je la vois. Elle s'approche entre mes yeux fermées, traçant des pentacles sur mes joues. On me touche dans mon sommeil, mais c'est chaud. Elle s'assoie, la Cour. Elle s'assoie, tout contre moi, réchauffe mes membres, réchauffe mon cœur de glace. Non Oedipe tu n'es pas mort. Non Oedipus tu n'es pas aveugle.

« Salutations. Tu es décolorée aujourd'hui »
« J'ai froid, Paint. »

Mais je n'ai pas besoin de sens. Réchauffe moi, Cour. Réchauffe mon corps endolori par les ages, si tu savais comme j'en ai marre de cette lutte, de cet acte qui jamais ne se finit. Cet être recroquevillé n'était pas roi. Je refuse d'y penser. Cet être recroquevillé n'était pas fait pour régner. J'y pense, souvent. Oedipus, Reine de la déchéance.

Maman est morte pourtant.

« Que dirais-tu de colorer le blanc ? Ou bien prefererais-tu boire ma couleur ? Je veux bien te laisser la goûter. »
« Je meurs, Paint. »

Je me relève sur les avant-bras, mon dos craque, si faible si faible à genoux, face contre terre. Mon flanc droit est collé à ton dos, Cour. Je suis proche, je t'entends. J’entends tes muscles dans ton corps, entend ton sang, entends les particules qui te constituent entièrement. Mais j'ai peur, Paint.
De ne plus être Oedipe parce que mon royaume est gelé.

Je m'embarque quand cet idylle, tu te rappelles des pays chauds ? Je me rappelle de toi, cette Cour, ces milliers de gens, qui dansait. Ces sourires, ces regards qui jetaient des éclairs. Le monde était beau. Le monde était si clair.

J'ai froid.

« J'aime bien la neige. Elle forme une page blanche qui n'attend que la couleur pour être belle... »

Je me suis relevée un peu trop brusquement.
J'ai eu mal quand tu as murmuré cette couleur. Cette « blancheur » que je haïssais comme le jour, comme le soleil, cette saleté de perfection. J'ai senti mes muscles se tendre un à un, comme un vieil mécanisme, ce vieux corps. Non, non, tu ne pouvais pas penser cela, Cour.

« La neige est laide comme peut l'être la pureté. »

Que j'ai lancé en te regardant à peine. Je me suis relevée un peu, posant mon dos comme le tien, respirant fort, comme pour reprendre le cours des choses. Mes yeux se sont ouvert sur le lustre stalactite.


« La neige est futile, inutile ! Elle détruit les peuples, noie... les récoltes sous son manteau despotique, fait crever les gens, fait crever les corps pour détruire les royaumes ! »

J'ai tendu mes pieds, posée cette main si sèche contre le sol.
Il faut que je sois debout. Un roi ne reste pas assit. Il faut que je te regarde, il faut que tu comprennes que c'est mal. Il faut que tu comprennes que cette fascination me crève, que tu ne peux aimer ce qui m'a rendu ça, ce cadavre rachitique aux courbes difformes !

Tu avais tout faux. Tu avais tout faux.
Tout le temps, toi et tes peintures. Tu remplissais le blanc de la pureté par l'immondice de notre monstruosité, tu ne POUVAIS pas aimer la neige ! Et ça me rendait FOLLE que tu puisses penser que ça me touche, que ça m’émut cette glace qui tombait du ciel, cette glace qui rendait mes souvenirs « mytheux » ! Je suis REINE. JE SUIS REINE ! LA NEIGE NE M'AURA PAS !


«  JE HAIS LA NEIGE. ELLE A TUE MON IDENTITE ET MON ROYAUME. ELLE A INNONDE MA VIE, DETRUIT MA FEMME, DETRUIT MON EXISTANCE ET L'A RENDU MYTHE. »

Alors je shoote dans cette couleur, dans ce sang qui inonde notre espace d'un rouge royal.

«  JE SUIS REINE ! JE SUIS REINE REINE REINE ! JE SUIS ROI ROI ROI ! »

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MessageSujet: Re: A man inside a room is shaking hands with other men    A man inside a room is shaking hands with other men  EmptyVen 10 Mai - 13:22

Peignons les roses en rouge

La petite reine tombe. Elle a froid, elle se meurt, la nuit l'enveloppe déjà. Elle se redresse, il écoute la neige craquer, mourir, anéantie par la grandeur de la reine. La sentence est prononcée.

« La neige est laide comme peut l'être la pureté. »

La phrase résonne, tuant la neige, tuant le blanc, tuant le vide. Tout se teinte de rouge, la neige fond, elle devient écarlate. Il tremble un peu, de froid, de peur, il ne sait pas trop.

« La neige est futile, inutile ! Elle détruit les peuples, noie... les récoltes sous son manteau despotique, fait crever les gens, fait crever les corps pour détruire les royaumes ! »

« Oui. La neige est horrible, horriblement cruelle. Comme le blanc, elle annihile toute couleur, toute vie, toute âme. La neige détruit, la neige tue, la neige est un monstre. »

Le cadavre sourit. Il ricane. Tout est rouge, le corps qui se relève, la neige, les murs, la pluie. Tout devient rouge, tout tremble un peu. Il a peur, il se perd. Il la voit se redresser, il sourit, il meurt. Toi, reine, tu sais, il t'écoute. Il te croit, il veut comprendre que c'est mal, il veut comprendre que la neige et le blanc sont mauvais. Il veut comprendre quand il se relève à son tour, un peu nonchalant. Même s'il ne sait pas quoi faire de ses bras et qu'il a l'impression de s'effondrer doucement sous le poids de l'eau, il regarde le rouge. Elle hurle, elle crie de douleur.

« JE HAIS LA NEIGE. ELLE A TUE MON IDENTITE ET MON ROYAUME. ELLE A INNONDE MA VIE, DETRUIT MA FEMME, DETRUIT MON EXISTENCE ET L'A RENDU MYTHE. »

Le cadavre s'amuse. Paint est fou. Il regarde les larmes rouges le long des joues de sa reine, il regarde la mort qui rit depuis son trône glacé. Il regarde cette couleur écarlate qui renforce la mare, qui en fait une mer, un océan dans lequel il pense se noyer.

« JE SUIS REINE ! JE SUIS REINE REINE REINE ! JE SUIS ROI ROI ROI ! »

Il rit. Il est fou. Ce doit être le fou du roi.

« Oui, tu es reine. Tu es la reine de toutes les reines. »

Et d'un sourire, il plie le genou dans la flaque qui se réduit. Il baisse la tête.

« Pour toi, ma reine, je détruirai cette neige. Je l'éliminerai, je lui ferai perdre son essence. Je vais la colorer jusqu'à la dénaturer. »

Il se redresse, joyeux et récupère les teintes qui sont cachées dans sa sacoche. Il reste un pot de sang, il reste du bleu, il reste du jaune, il reste du violet. Pas de vert, le vert est horrible, pire que le gris. Il prend un couteau à peindre, il étale la peinture bleue sur la lame et la jette. Il envoie ses projectiles sur la neige qui devient bleue et le pot jaune se renverse, ça devient un peu vert. Il colore la neige de rouge, de violet, de bleu, de jaune et de leurs mélanges. Le blanc disparaît, la menace s'évanouit, il rit. Il danse un peu, il est joyeux. Il entraîne sa reine dans le tourbillon de couleurs. Il rit, il redevient enfant.

« Tu vois, tu vois ? J'ai fait disparaître la neige ! Le blanc est mort, annihilé ! Rien que pour toi ma reine, j'ai assassiné ton ennemi ! »

Il tourne encore, joyeux, souriant, riant.
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MessageSujet: Re: A man inside a room is shaking hands with other men    A man inside a room is shaking hands with other men  EmptyVen 10 Mai - 13:23



How do you break a heart of gold?




La valeur de mes folies est encrée dans ma cage thoracique. C'est une boite fermée par une serrure si forte que les océans ne seraient à même de l'ouvrir. Elles définissent tellement mon âme que cela en est naturel, cet air triomphale sur ma face, cette posture entre l'homme et le fou. Ma colonne vertébrale retient mon corps debout parce que la folie la pousse.
Et même si je conçois que je ne suis plus que mensonge, que le néant m’encercle d'une cape de taffetas noir, mes yeux toujours brilleront de cette pensée perfidie, cette idée idéale.

Je fus Roi. Maintenant je suis Reine.

Mais toi tu ris, et ton rire cristallin défie les échos de la pièce de glace, tu restes là, à me fixer comme si c'était une évidence, comme si le monde avait toujours été à mes pieds. Mais la neige tombe encore dehors, des fois, mon ennemi n'est pas mort comme je le fus, il résiste, descend du ciel avec cet air vantard, ce demi-sourire.
Et tout le monde se met à penser que c'est inoffensif, ces flocons qui pullulent le gazon, pullulent le monde dans un manteau qui m'arrache le cœur...jusqu'à ce que tout le monde meurt.

« Pour toi, ma reine, je détruirai cette neige. Je l'éliminerai, je lui ferai perdre son essence. Je vais la colorer jusqu'à la dénaturer. »

Pas une émotion sur mon visage de poupée dégonflée. J'attends tes dires, j'attends de voir la destruction, l’abolition de son droit de tomber sur le monde, de rester la chienne qui m'a toujours dérangé, jamais docile, jamais retournant dans son panier après l'ordre.
Alors tu te baisses, et mon cœur flanche un peu devant cette vieille traduction que tout le monde a oublié. Mon cœur flanche, légèrement. De Cour, tu es passé à Chevalier.

Alors le blanc laisse place pour le rouge, le bleu, le jaune. Mélange de ces couleurs, mélange de mes sentiments, surtout cette haine qui noie le sol et la neige pour la réduire en partie. Je souris enfin, même si c'est infime. La neige jamais ne sera vaincue, elle est trop puissante, trop imposante parce que trop nombreuse. Il y a la neige et les neiges. Et ce froid qui serre la pièce lui est une imposante de représentation : des milliers de formes qu'elles peuvent revêtir.

Et tu danses, devant moi. Tu danses, ouvres les bras et tu souris. Et ça me fait mal. Et ça me tue, ton sourire devant ma prison, devant mon idée fixe que la neige ne peut être rouge. Toi, tu résous le problème, toi tu danses pour moi.

Pourquoi c'est si facile pour toi, Paint.

Tu tends ta main, je la prends.

« Tu vois, tu vois ? J'ai fait disparaître la neige ! Le blanc est mort, annihilé ! Rien que pour toi ma reine, j'ai assassiné ton ennemi ! »

Et mon cœur se serre contre ma poitrine. Ton sourire, tes attentions, les petites choses que je ne soupçonne jamais. Elles s'accrochent à mes mains, les font trembler.

Je m'accroche à ton cou, comme s'il ne me restait que ça.
Je ne suis plus la reine d'autre fois, je suis la petite fille.
Tu sais, celle qui meurt son royaume perdue. Celle dont il ne lui reste que les mots et la neige pour parole et ennemi.

«  Je suis désolée, Paint, de n'être qu'une Reine sans royaume. »

La chaleur de ton corps est plus forte que la mienne, je le sens quand mon souffle se heurte à ton cou. Mes bras sont trop petits pour entourer ta taille ; je reste sur la pointe de mes pieds.

Tu sais, j'aurai aimé pouvoir te raconter des légendes, te dire à quel point mon royaume était beau, comment le soleil faisait naître les fleuves, comment la lune était maître des fleurs. Mais dans mes chaussons de cristal, cachée derrière ma chevelure blonde et ma taille trop fine, je n'avais rien à t'apporter tu sais.

J'ai embrassé ta joue, comme l'aurai fait une enfant.
Comme l'a fait l'enfant que j'étais.


« Pardon de n'être qu'une reine sans biens »



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MessageSujet: Re: A man inside a room is shaking hands with other men    A man inside a room is shaking hands with other men  EmptyVen 10 Mai - 13:23

Elle s'accroche à son cou. Il a un peu peur qu'elle disparaisse, que ce ne soit qu'un rêve. Il a peur de perdre le contrôle, de la tuer. Il ferme les yeux quelques instants.

Le cadavre rit. La lame vient se loger dans un corps trop familier. La blonde tombe à terre. La mare de sang est réelle cette fois-ci. La couleur est tiède dans la salle gelée. La neige est rouge, le corps est rouge, le blond est rouge, tout est rouge. Le roi est mort, la reine se meurt. Elle le regarde. Il l'a trahie. Elle pleure, il le pense, il ne sait pas trop, il y voit flou. Elle pleure, il pleure. Elle tombe, il tombe. Elle meurt, il est déjà mort. Le fou a tué la reine. Il tremble. Il pleure. Il crie. Il meurt. Qui l'a tuée ? Il ne comprend pas. Elle semble encore vivante, elle le regarde. Elle lui répond. C'est lui qui l'a tuée. Elle lui en veut. Il voudrait s'être tué lui-même.

« Je suis désolée, Paint, de n'être qu'une Reine sans royaume. »

Il rouvre les yeux. Elle n'a rien. Il tremble. Ce n'était qu'une vision de plus. Le cadavre a dû vouloir le manipuler. Son souffle s'est fait plus intense. Il se calme. Il la serre contre lui, pour se rassurer. Elle est un peu petite, ça ne fait rien, il la soulève. Comme une enfant, elle embrasse sa joue.

« Pardon de n'être qu'une reine sans biens. »

Il ne comprend pas bien. Il la repose, la repousse un peu pour pouvoir mieux la regarder.

« Sans biens ? Tu en as des biens. Si tu veux, tu peux avoir le monde entier à tes pieds. Tu peux régner sur tout. »

Il la serre à nouveau contre lui, la soulève, la fait voler. Il toubrillonne avec elle parmi les flocons de neige.

« Tout ! Tout ! La neige, tu peux la détruire. Le vent, tu peux l'éliminer. Les gens, tu peux les asservir, tu peux tout posséder ! »

Il la repose, lui sourit.

« Il suffit qu'un brave chevalier se battant pour ta cause décide de conquérir des terres pour sa chère reine ! »

Il la lâche, se défait de son étreinte.

« Si tu veux, je peux être ce chevalier qui va conquérir le monde pour les couleurs de ton sourire. »

Il se courbe en souriant.

« Je pourrais être ce chevalier. Je pourrais conquérir le monde. Nous pourrions même aller le conquérir tous les deux. Après tout, tu es ma petite princesse. »

Il attrape sa main, dépose un baiser sur celle-ci et relève la tête en souriant.
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MessageSujet: Re: A man inside a room is shaking hands with other men    A man inside a room is shaking hands with other men  EmptyVen 10 Mai - 13:23



How do you break a heart of gold?


« Sans biens ? Tu en as des biens. Si tu veux, tu peux avoir le monde entier à tes pieds. Tu peux régner sur tout. »
« Tout ! Tout ! La neige, tu peux la détruire. Le vent, tu peux l'éliminer. Les gens, tu peux les asservir, tu peux tout posséder ! »
« Il suffit qu'un brave chevalier se battant pour ta cause décide de conquérir des terres pour sa chère reine ! »
« Si tu veux, je peux être ce chevalier qui va conquérir le monde pour les couleurs de ton sourire. »
« Je pourrais être ce chevalier. Je pourrais conquérir le monde. Nous pourrions même aller le conquérir tous les deux. Après tout, tu es ma petite princesse. »


Je veux pleurer, Paint. Je veux pleurer dans tes bras, contre ton corps, contre la fraicheur de la pièce face à la chaleur de ton buste. Je te regarde, je te scrute et mes yeux sont à deux doigts d’être des rivières.
Il reste cette dans ce corps une once d’humanité. Celle qui me retient encore debout le matin. Celle qui me pousse à considérer les choses, à choisir mes proies, à savoir qui sera mon diner.

Tu te penches, embrasses ma main si sale de tes lèvres et je veux pleurer.
Ta délicatesse, ta ferveur, ta loyauté pour ce que je suis, cette fille sans rien, sans avenir, sans passé est un second souffle pour mes pauvres membres. Pour ma tête qui en a marre de toujours fonctionner pour mes idées sans fin.

« Merci. »

C’est la seule chose que mes lèvres peuvent lacher tant je suis faible.
Je m’assoie sur le sol, trempe mes cheveux de ce rouge qui fait mon monde.

Je me sens bien. Là.

Je soupire, noie mes mains dans la couleur rouge. Tombe dedans comme une enfant dans la neige, salis ses vêtements, recouvre le monde de rouge.
Longtemps je ris, soupire et survis dans la couleur. Ferme les yeux dans le liquide qui pourrait être sortie de mes veines.

Longtemps, il y avait quelque chose de semblable.
Impossible de m’en souvenir.

J’ouvre les yeux sur Paint.

Je veux vivre. Je veux vivre et refaire mon royaume.
Je veux vaincre la neige, je veux partir d’ici et refaire ma vie. Meilleure, plus belle, plus grande. Je veux mon peuple, je veux. J’exige. Ces sentiments qui sont si précieux pour moi reviennent dans ma poitrine et comme une enfant je les serres invisiblement, mes mains contre mon buste.

« Je veux partir, Paint ».

Je me relève, prends ta main. Te tire, traverse le couloir.
Je veux vivre Paint ! Tu entends ! Je veux vivre ! Je ne veux plus être cet être mort. Je ne veux plus être la fille faible. Je veux que tu sois là. Je veux que tu m’apportes toutes les merveilles du monde, je veux tout posséder. Je veux les plus belles contrées, les plus beaux rochers, les plus beaux contes.

Je veux des histoires, je veux des peintures représentant les saisons, des tableaux aussi grand que mes murs, aussi grand que le ciel. Tu dois m’écrire la vie, tu dois me la peindre, tu dois tu dois.

« Je veux que tu viennes. »

Et je te prends comme si nous étions égales.
Comme si j’avais des ailes.

J’ai ouvert la porte, je t’ai entrainé.




(c'est super court je m'excuse)
(fin du rp)
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