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 True colors ▬ Paint

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Ryunos
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Ryunos

Messages : 255
Date d'inscription : 02/08/2010

True colors ▬ Paint Empty
MessageSujet: True colors ▬ Paint   True colors ▬ Paint EmptyLun 11 Mar - 16:37

https://slumberland.forumsrpg.com

Don't lose who you are


SURNOM ; Paint
ÂGE PHYSIQUE ; 20 ans
ANCIENNE EXISTENCE ; Oscar Lacouture, français
ORIGINE ; Le peintre
ESSENCE ; L'instabilité
PARTICULARITÉS PHYSIQUES ; Peinture sur le visage, cheveux noirs courts, yeux noirs
MAUVAIS SOUVENIRS RESTANTS DE L'HUMANITÉ ; « Quand j'étais encore jeune, je me souviens de tous ces enfants qui se moquaient de moi. Tout le monde aimait dire que la peinture était une issue pour les gens qui n'ont pas de richesse d'esprit. J'ai perdu peu à peu la vision des couleurs, seules les couleurs chaudes telles que le rouge subsistaient à mes yeux. Seul dans ma tour d'ivoire, je fuyais la lumière qui me détruisait, je ne pouvais plus l'affronter, je ne pouvais plus voir ni bleu ni violet, je ne pouvais plus peindre. J'ai eu peur d'appeler à l'aide, que l'on se moque de moi. J'ai eu peur d'affronter ma maladie, de l'aggraver. Avant de tomber dans le monde des cauchemars, j'ai tué quelqu'un. Il m'a prié, supplié. Il a pleuré aussi. Son sang était beau. »
RELATIONS AVEC LE PEUPLE ; « Les Slumbers ont des couleurs pastel : douces et vides. Les Nightmares ont perdu leurs couleurs, ils ne sont que nuit. Seules quelques consciences ont le mérite d'être vivement colorées et donc intéressantes. »
CAUCHEMAR ; « Un monde en noir et blanc est le pire des mondes. »
SOUHAIT CACHÉ ; « Tout devrait être plus rouge, le sang a le plus beau des rouges. »
PSEUDONYME ; Ryunos
ÂGE ; 16
SEXE ;
DÉCOUVERTE DE SLUMBERLAND ET SES SLUMBIENS ; De partenaire en partenaire
SUGGESTION, BLABLATION ; Oui bien sûr faire des suggestions pour un forum déjà parfait oui oui oui.
LA COULEUR DES TES CHAUSSETTES ; Les chaussettes, c'est pour les faibles.


Colore la foule

Un garçon debout, seul avec son chevalet et son monde coloré. Quand on le voit, fixer la toile vierge une palette de couleurs dans la main droite un un pinceau dans la main gauche, on lui demande souvent :

« Qu'est-ce que tu fais ? »

« Je recrée le monde. » répond-il systématiquement.

De son regard vide, il continue de fixer la toile avant de finir par poser son pinceau dessus et il commence alors à peindre. Il se pose des fois en plein milieu d'une place publique ou d'un couloir, dans son petit monde coloré. Rien ne le perturbe. Les gens auront beau passer, rire de lui, lui parler, il ne répondra qu'à quelques questions qu'il juge intéressantes. Les personnes sont toutes plus ou moins colorées ou décolorées. Il n'aime pas les gens décolorés. Quand il en voit, il les frappe. Il les frappe plus ou moins fort, de différentes manières, il colore leur peau morte de jolies couleurs. Bleu, violet, rouge, jaune sont magnifiques sur la peau humaine monochrome. Une fois sa victime suffisament colorée, il sourit et s'en va. Il immortalise l'image dans sa mémoire pour une autre fois.

Mieux vaut ne pas essayer de sympathiser avec ce peintre, il n'a aucun talent niveau relations humaines et peut décider tout à coup que vous devenez terne et vous frapper pour cela. Il sait pas exprimer ses émotions aux autres, il sait pas parler aux autres pour se faire apprécier. Il préfère se mettre dans un coin de son univers avec son chevalet, sa palette de couleurs et dessiner une vie plus belle. Il n'aime pas les relations humaines, il est trop lâche pour assumer d'être l'ami ou le compagnon de route de quelqu'un. Il n'aime pas les responsabilités, il préfère vivre dans son monde loin de ceux des autres. La seule opinion précise qu'il possède c'est que beaucoup trop d'êtres sont monochromes et que la vie est une vaste mascarade. Quiconque dira le contraire se verra questionner et prouver par une théorie foireuse qu'il se trompe lourdement. Il n'aime pas grand chose, juste la couleur et les gens qu'il trouve beaux. Il n'a pas d'opinion sur un grand nombre de sujets, il trouve inutile de défendre une idée qui finalement n'a aucun sens de toute façon, pas plus de sens que la vie d'ailleurs.

Il aime bien se dire qu'il n'est pas foncièrement mauvais, juste impulsif, ça le rassure sûrement. Et puis il pense à ce sang répandu, à ce rouge sublime. Il doit être un démon au fond, un démon coloré. On dit que les démons sont noirs mais non, lui est rouge, bleu, vert, jaune, il est coloré. Il hait ce monde, il hait les gens. Il ne fait confiance à personne, il est méfiant. On s'est moqué de lui souvent, il le sait. On l'a traité de peintre du dimanche, il l'a montré du doigt en disant qu'il échouerait dans sa quête d'un monde plus beau. Si les couleurs de ce monde ne peuvent être ravivées, elles doivent disparaître totalement. Il n'existe rien de plus terrible que des couleurs pastel douces, vides, mortes. Les Slumbers sont tous vides et morts avec leur joie apparente, leurs bons sentiments plein d'égoïsme et leur sourire mensonger. Il faut les détruire.

I can paint


« Hé Oscar, viens jouer ! »

« Non. Je préfère peindre. »

« Ouais, c'est ça ! Dis plutôt que t'as peur de te blesser Mademoiselle Oscar.»

« Je ne joue pas avec des pantins décolorés tels que toi. »

« T'as dit quoi petit Lady ? Tu vas le regretter. »

Ainsi, les deux enfants en vinrent aux mains. D'autres, intrigués, s'approchèrent. Tous encouragèrent l'adversaire du jeune Oscar. Bien plus fort que le petit peintre, l'autre colora sa peau et sa mémoire comme jamais. Oscar se débattit tant bien que mal, il mordit, il griffa, le sang de l'autre perla face à la sauvagerie de la bataille. Une petite goutte descendit le long du visage de son ennemi, elle avait une couleur si belle et si intense que le temps se figea pour laisser le monde monochrome sauf cette petite gouttelette. L'autre ne sembla pas s'en soucier, il préféra montrer sa supériorité, un pied sur le corps figé d'Oscar. Il se pencha pour lui tirer les cheveux, baissant sa garde. Deux doigts vinrent aveugler son œil droit. Il pâlit, se recula. Le public qui ne se souciait guère d'Oscar s'inquiéta pour l'enfant tenant son œil en gémissant. Des questions fusèrent, allait-il bien ? Jurant de prendre sa revanche, le faible s'en alla suivi de tous les autres enfants.

Recroquevillé sur le sol, Oscar attendit le départ de tout le monde. Il avait des bleus sur les mains, son corps demeurait endolori. Quand il se releva, il eut du mal à marcher. Il se tenait la jambe, elle ne le portait plus beaucoup. Dans la rue, les gens gris se retournaient. Ils parlaient tous entre eux, pensant que le petit Oscar était devenu un voyou, qu'il se battait avec d'autres saletés de son espèce. Il ne les écoutait que d'une oreille distraite, trop concentré sur ce bleu sur sa main, ce violet au niveau de son poignet et ce rouge vif qui décorait sa peau. Un peu du sang de l'autre avait coulé sur son vêtement, le colorant pour le rendre plus beau. Il pensa à l'autre. Il ne dirait rien. Il aurait bien trop peur de passer pour un faible en disant qu'il s'était fait battre par Oscar, la petite fille. Oscar s'en ficha. Si ces choses difformes avaient besoin de mettre une étiquette sur toutes les couleurs sans pouvoir les admirer, ce n'était pas son problème. Quand il passa la porte de chez lui, sa mère était absente. Il s'en ficha. Il alla dans la petite pièce qui lui était consacrée et qu'il peinait à remplir à l'aide de petits boulots divers. Il savait lire, il savait écrire. Sa mère lui avait appris. Il cuisinait pour lui éviter trop de travail. Il faisait beaucoup de choses, il s'adaptait bien. Bouchers, boulangers se disputaient un apprenti sérieux et talentueux comme lui. Mais il avait d'autres projets.

Observant la toile encore vierge de la bataille, il prépara ses couleurs. Cette peinture, il l'économisait. Elle lui coûtait cher. Il peignit le sang, il peignit les larmes. Il peignit la foule grise, un peu noire, difforme. Il peignit le bleu sur la peau, il peignit le rouge sur les vêtements. Il peignit le marron des chaussures et le bleu de sa cravate. Le vert manqua à la scène. Il n'aimait pas le vert. C'était une couleur mensongère criant une liberté inexistante dans une ville de noir et de gris.



« Hé, t'as pas fini de rêver oui ? T'es là pour servir les clients et découper la viande, je t'ai pas embauché pour rêver ! »

Oscar hocha la tête, retournant à son travail, pensant à ces études qu'il ne fit pas. Ça lui aurait plu à sa mère qu'il fasse des études de médecine, qu'il devienne quelqu'un d'honorable. Elle aurait aimé qu'il gagne de quoi faire vivre une petite famille, qu'il vivât heureux. Il tenta. Ce n'était pas pour lui. Sauver des gens, ce n'était pas pour lui. L'anatomie humaine l'intéressa, il l'étudiait avec passion mais quand il s'agissait de s'occuper d'autres personnes, il en était incapable. Il préférait peindre. Mais cela coûtait cher de peindre et ne rapportait pas forcément toujours énormément. En ce cas, il avait choisi de se faire prendre comme assitant par un boucher. Il en avait l'habitude et aimait particulièrement découper la chair animale et voir le sang si rouge, si beau couvrir ses mains trop pâles. Régulièrement, il envoyait des lettres à sa mère et aussi un peu d'argent pour qu'elle puisse s'en sortir malgré sa vue qui baissait à cause de l'âge.



« Oscar ! Tu ne m'as pas vue ? »

Il leva les yeux vers elle. Il ne sembla pas croire ce qu'il voyait. Il ne dit rien, sembla hésiter longtemps. Son regard heurta le sol puis ses mains et le regard de la jeune fille aussi. Elle attrapa sa main et l'emmena chez lui. Elle pensait que le mener à son appartement l'aiderait à se sentir plus à l'aise. Il l'aimait bien son appartement. Il n'était pas trop grand, pas trop petit. Il avait suffisamment d'espèce pour mettre quelques meubles, un chevalet et de la peinture. Les rideaux étaient toujours tirés dans sa petite demeure de ténèbres.

« Non. »

« Non ? Tu aurais préféré rester dans la rue ? »

« Non. Je ne t'ai pas vue. Je ne vois plus grand chose de ce qui est éloigné de moi.»

« ... Pardon ? »

« De loin, je voyais une silhouette floue. Il me semblait entendre ta voix mais je ne te voyais pas. »


Il tremblait un peu, elle le prit dans ses bras. Il se sentait mal mais ne pleurait pas. Il refusa de pleurer. Il préférait serrer son corps contre le sien, enfouir son visage dans ses longs cheveux foncés et lui exprimer ses malheurs.

« Je ne vois pas les visages des gens quand ils sont dans le monde flou. Tu sais ... J'ai peur. J'ai peur de sortir de chez moi et de découvrir un homme qui, même dans le monde net, n'a pas de visage. Des fois, cela m'arrive en rêve ... Mais heureusement, tu es toujours là pour moi et tu me permets de mieux voir. »

Isabelle s'occupait de lui. Elle l'emmena voir un ophtalmologiste pour qu'il pût mieux voir ce monde coloré qui lui était si cher. Elle paya les lunettes pour sa myopie. Il n'en avait pas les moyens. Il ne travaillait plus dans la boucherie, ses yeux refusaient d'affronter la lumière du jour. Elle faisait ses courses, elle lui achetait de la peinture. Elle lui tenait compagnie pendant qu'il peignait aussi. S'asseyant simplement près de lui, regardant les mouvements du jeune peintre, elle lui souriait doucement. Ils ne parlaient pas. Ils n'en ressentaient pas le besoin. Il s'exprimait par la couleur, elle avec son sourire. Au final, ils se comprenaient bien.



Oscar était étendu dans son lit. La couverture tombait à moitié mais Isabelle s'occupa de mieux le protéger du froid. Il bougeait. Il semblait mal à l'aise dans son sommeil. Il tendit la main. Il la laissa tomber sur le drap. Il ouvrit les yeux, ayant du mal à retrouver son calme habituel.

« Tu as fait un cauchemar ? »

Il hocha la tête.

« Tu veux bien me le raconter ? »

« Les couleurs de la mer étaient magnifiques. Le jaune vif du soleil se reflétait dans le bleu profond de la mer. L'air frais faisait flotter tes longs cheveux et ta robe claire. On ne se parlait pas. Je tentais mais en vain, aucun son n'osait s'échapper de ma bouche ouverte. Dans le ciel, me menaçant, un ... nuage gris se déplaçait. Sa pâleur s'étendit au ciel et au soleil et à la mer et même à moi. Le temps de me retourner, tu avais disparu. J'étais seul ... Seul ... dans un monde décoloré ... »

Elle le prit dans  ses bras. Elle le rassura. Elle lui promit d'être avec lui toujours et de s'occuper de lui. Il était à la fois heureux et triste d'entendre cela. Il ne voulait pas être un petit chiot blessé dont plus personne ne voulait mis à part elle. Il ne voulait pas susciter sa pitié. Il n'osait jamais lui parler de cela. Il n'osait pas non plus lui dire à quel point le monde était devenu pâle. Elle ne savait pas que cela l'attristait de ne plus voir le bleu profond. Seules les couleurs chaudes demeuraient visibles pour ses yeux malades dont la myopie ne cessait de se renforcer. Son monde coloré se détruisait peu à peu.



« Dix jours qu'elle ne vient plus me voir. Elle m'a laissé de quoi vivre environ deux mois. Je me sens seul. Je n'ai presque plus de peinture. J'ai perdu la notion du temps, quel jour sommes-nous ? Je rêve toutes les nuits des couleurs qui ont disparu pour mes yeux. Elle me manque je crois. Je vais mourir seul. Je ne pense pas pouvoir sortir de jour. J'entends les discussions derrière ma porte. Certains pensent que je l'ai tuée. Ils disent tout bas que je suis fou, j'entends des murmures au lever du jour. Je me sens seul. J'ai peur de partir, j'ai peur de rester. Des fois je rêve que j'ai son sang sur mes mains mais je ne l'ai pas tuée, je le sais. Je vais continuer à compter les jours depuis qu'elle ne vient plus. J'ai peur. Je suis seul dans un monde décoloré. Mes cauchemars deviennent réalité. »

Il écrivait en parlant. Il parlait en écrivant. Sa voix le rassurait un peu. Il avait l'impression d'être moins seul. Il voulait se raccrocher à ce genre de choses pour ne pas tomber dans la folie.



« T-Trente jours que ... »

Son crayon tomba de sa main pâle. Il n'en pouvait plus. Il ne pouvait plus peindre faute de peinture. Il passait son temps à rêver de couleurs froides. Son monde devenait rouge et flou. Il pleurait sa cécité future, il se lamentait. Les gens tapaient à se porte pour lui dire de fermer sa gueule de con. Certains s'exclamaient. Qu'il crève vite, tout le monde en serait bien aise ! Et lui, face à cette haine sans raison, voulut détruire. Ses pinceaux s'éparpillaient, la peinture rouge tombait. Il leur hurlait de le laisser mais les voix le hantaient toujours. Il ne dormait plus. Il ne voulait plus dormir. Il avait peur des couleurs vives de ses rêves. Il ne voulait pas mourir, il voulait la revoir. Il voulait remonter la pente, reprendre son travail et la retrouver. Il voulait lui demander pourquoi elle l'avait laissé.

Sa vue baissait de plus en plus, il avait peur. Des opérations se faisaient mais elles pouvaient échouer. Il était trop peureux pour risquer de perdre la vue. Il voulait voir moins flou, il voulait voir à nouveau les couleurs. Il avait besoin d'argent pour voir mieux, il avait besoin d'un miracle pour voir les couleurs. Pour avoir de l'argent, il retourna travailler chez le boucher. Il eut de nouvelles lunettes, des verres teintés en noir pour affronter la lumière. Il peignit encore. Avec rouge et noir, il dessinait des fleurs, des morts, des pendus, des brûlés, des squelettes. Le monde de rouge et de noir était horrible. Seul le monde coloré de ses rêves était beau.

Les rumeurs persistaient. On disait qu'il cherchait une autre femme à assassiner violemment.



Les plaines étaient verdoyantes. Le ciel était bleu. Il faisait beau, il faisait bon. Un cadavre apparut, teintant le vert en rouge. Les feuilles des arbres disparurent. Ce corps lui semblait familier mais de dos, il ne pouvait l'identifier. Il s'approcha, se rappelant de ces cheveux foncés. Ses pieds nus sentaient le sang encore tiède qui coulait dans la verdure. Il posa sa main sur la joue droite du corps qui lui était de dos. Il tourna la tête qui fit un tour complet. Effrayé, il bondit de quelques mètres. Il était simplement impossible qu'une tête fasse un tour complet ainsi. Des larmes de sang coulaient des yeux de la jeune fille qu'il reconnut facilement. Elle chuchota.

« Tu m'as tuée. »


Il hurla. Il cria qu'il ne l'avait pas tuée. Il gémit qu'il l'aimait, qu'il n'aurait jamais pu lui faire ça. Il pleurait. Il cachait ses yeux pour ne plus voir mais il ne pouvait échapper à la vision d'horreur qui s'était imprimée à l'intérieur de ses paupières. Et parmi les murmures d'Isabelle et ses cris, un homme beugla.

« Eh, ferme-la ! Tout le monde sait que tu l'as tuée, c'est pas la peine de nous emmerder en gueulant que tu l'as pas tuée. »


La chambre était rouge. Les draps étaient rouges. La porte était tachée de rouge. Il avait oublié la différence entre le rêve et la réalité. Il y avait son cadavre au milieu de la chambre, une mer de sang colorant le parquet gris. Un couteau de cuisine laissé sur une table à portée de main.

« De toute façon t'es complétement taré, on est gentils de pas t'avoir dénoncé aux autorités. T'as crevé cette pauvre fille, la seule personne qui a bien voulu t'accepter. Sale monstre. »


La voix grave résonnait dans les murs. Elle criait la vérité. L'herbe était verdoyante. Les nuages étaient rouges. Le vent hurlait la mort. Il perdait encore le contrôle. C'était pas la première fois. Il avait déjà détruit des meubles, des visages, des vitres. Le couteau se trouva dans sa main quand il regarda la chambre à nouveau. Les arbres perdaient leurs feuilles. La porte se brisa. Les morceaux tombèrent dans la mare de sang qui se répandit en dehors de l'appartement. L'homme n'avait pas vu le couteau. Il frappa Oscar. Le cadavre ricanait. Un poing fermé rencontra la joue droite de l'homme. Il ria encore. Le cadavre l'accompagnait avec des murmures inquiétants. Le couteau traversa la chair. Des gouttes de sang vinrent s'ajouter à la mer rouge. Le cadavre souriait. L'herbe verte devint rouge. Et Oscar trempa un doigt dans ce sang. Il dessina sur le mur. Il dessina un crâne. La plaine disparut. Seule une flaque s'étendait autour du cadavre non pas d'Isabelle mais de cet homme qui avait crié. Il tenait l'arme du crime. Le sang dévorait ses vêtements. Il rit. Un éclair de folie brillait dans ses yeux malades.

Le monde disparut. Tout devint noir. Isabelle disparut. Son amour pour elle s'évanouit. Il devient rouge de sang. Seule cette couleur resta. Elle peignit une nouvelle réalité, plus colorée. Elle peignit une nouvelle identité. Elle peignit des souvenirs plus dramatiques. Elle peignit l'âme d'Oscar.

With the red colors in these men


Dernière édition par Ryunos le Lun 1 Nov - 12:50, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: True colors ▬ Paint   True colors ▬ Paint EmptyDim 22 Fév - 0:11

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               autrefois, aux États-Unis, on l'appelait Oscar Summers. La balance a fait de lui un sauvé. Il a vingt ans, il est boucher, habite à Rhode et se fait surnommer Le Peintre.


MORAL  La couleur teinte ses doigts, il la vit. Il ressent le monde comme ça, en s'appropriant ses couleurs et elles font de lui ce qu'elles veulent. Elles le bouleversent, le possèdent, le tuent et ça lui donne un peu de vie. Il ne peut pas vivre sans elles ; il a besoin d'elles. Sans le rouge, il se sent mort. Sans le jaune, il se sent triste. Sans le bleu, il se sent vide. L'absence de couleurs lui fait du mal. Le blanc est si terrible, si vierge. Le blanc ne dit rien, ne permet rien, sa raison d'être est la souillure. Le blanc n'existe que pour devenir gris.

Il veut vivre, respirer un peu trop l'herbe et boire un peu trop d'eau. Les mondes peuplés sont tous trop petits pour lui, il appelle son monde à lui. Celui-là est tellement coloré, tellement noir, gris, violet, rouge, bleu, jaune mais pas vert non, le vert est mensonger. Il ment, ment ; il veut vous faire croire à la liberté mais elle n'existe pas et Paint le sait bien qu'il est un oiseau en cage. Seulement, il a peint ses barreaux en rouge.

Le peintre est impulsif. Ses émotions se jouent de lui, il ne peut pas leur échapper. Elles explosent et lui avec. Alors il tue et désespère, pleure et rit sans forcément savoir pourquoi. Il le sent, c'est tout. La vie est là, au bout de ses doigts et il en a peur. Il veut vivre mais est lâche. Il ne veut pas perdre, pas souffrir et pourtant c'est ça aussi la vie alors il s'enfuit, court loin de ce qu'il est mais se retrouve toujours à tourner en rond entre les barreaux carmin. Ce qu'il fait, il ne le veut pas forcément, il le regrette parfois mais c'est tellement peu face à ce qu'il ressentirait s'il ne faisait pas. Il serait tellement vide et ça le tuerait alors il continue à se laisser guider par lui-même.

Pourtant, il ne veut pas blesser, pas heurter, juste colorer. Si une personne n'est pas colorée alors il doit la colorer. S'il n'y a aucun moyen de donner de la couleur à sa personnalité alors il donne de la couleur à sa peau en la peignant si elle est consentante, elle la déchirant sinon et alors le rouge envahit le blanc et il se sent vivre un peu plus.
PHYSIQUE   Un oiseau passe, se pose sur le bois du chevalet, regarde l'artiste déposer la couleur. Ses yeux appliqués suivent le sillage du pinceau tenu par ses doigts fins et longs. L'instant semble si important qu'il retient sa respiration en se mordillant la lèvre pour mieux se concentrer. Le vent se lève, secoue les quelques cheveux sombres qui lui tombent sur la nuque et le visage mais cela ne le perturbe pas. Il est dans un autre monde, le vent n'est rien pour lui. Ses yeux noirs voient autre chose qu'une simple peinture. Pendant des heures, le petit merle regarde cet homme grand et maigre déposer sa vie sur la toile. Une fois le travail accompli, il se retrouve bec à nez avec l'humain qui le salue et n'arrive pas à lui répondre. Sa grande main caresse son plumage et il se laisse faire, touché par la douceur du geste. De longues minutes se passent pendant qu'ils parlent mentalement et puis l'oiseau se rappelle qu'il a quelque chose à faire alors il se courbe un peu et s'envole.
empty words they say
Sa petite main fermée sur un crayon rouge, Oscar dessine. Papa et maman travaillent pour qu'ils puissent continuer à vivre décemment et il les attend sagement dans sa chambre au-dessus d'une feuille blanche. Les couleurs le fascinent, il aimerait toutes les connaître. Il a commencé à apprendre. Carmin, azur, lavande, les noms des nuances deviennent familières et elles sont si jolies. Pourtant, il ne sait pas encore les écrire, c'est un peintre qui les lui apprend. Il le voit des fois dans l'aire de jeu près de chez lui et il lui apprend plein de beaux mots. C'est la seule personne gentille avec lui mis à part ses parents. Les autres enfants à l'école le tapent et rient de sa faiblesse physique mais Papa et Maman disent qu'ils sont juste méchants et stupides, qu'il ne faut pas les écouter. Oscar essaie de faire face mais n'y arrive pas alors il se réfugie dans son monde dessiné.

La main crispée sur un stylo, il forme des lettres maladroites. Le trait est tremblant, les mots n'ont pas tous la même hauteur. Certains s'évadent des lignes tracées sur le papier. Le son de la mine grattant le blanc résonne dans la maison vide. Il s'applique, réécrit les noms des différentes nuances qu'il aime tant. Dans son petit monde de solitude et d'isolation, il se raccroche à elles. Les autres enfants ne comprennent pas et ne veulent pas comprendre. Tout ce qui importe à leurs yeux paraît tellement éloigné de la vie d'Oscar. Ils ne sont pas colorés alors ils ne l'intéressent pas.

Les doigts maintenant un pinceau, il peint. Pour son anniversaire, il a eu de la peinture et il en est tellement heureux que cela fait des jours qu'il travaille ce tableau. Ce n'est qu'un oiseau sur la toile mais il a vécu tellement d'aventures dans son esprit. La plupart des autres enfants ne comprennent pas mais il y a cette fille. Elle doit avoir à peu près le même âge que lui et elle lui sourit souvent quand il la regarde. Elle trouve ses peintures jolies et l'observe peindre des heures durant. Il n'a pas compris pourquoi son cœur bat plus fort à ces instants, il est sûrement trop jeune. Les autres le charrient mais il ne riposte pas. Ils n'ont pas compris qu'il n'a pas la force de riposter, de renvoyer la balle à la gueule quand il la reçoit.

Les phalanges refermées sur un couteau, il fend la viande. Il n'a pas eu les capacités de faire de grandes études, n'a pas eu l'argent non plus. Ses parents ne gagnaient pas assez pour ça. La viande l'intéresse, il aime la découper. Elle est si rouge, si vivante, elle lui plaît. La fille est encore là, lui sourit encore même s'il a un peu de mal à voir son sourire. Sa vision se trouble peu à peu mais une consultation coûterait trop cher, un traitement coûterait trop cher. Il économise pour acheter des lunettes afin de palier à ce problème et continue de peindre. Parfois, on veut lui acheter ses tableaux et ça lui fait un peu plus d'argent pour la paire de lunettes.

La paume repliée sur une paume plus petite, il regarde son amie sans la voir. Sa vue se dégrade, il doit fuir la lumière et le monde flou s'est installé autour de lui. Même les couleurs commencent à peindre leurs teintes et ça le tue. Elle lui dit de se faire soigner mais il n'a pas d'argent et elle ne peut pas l'aider. Le traitement coûterait trop cher, ce serait tellement de médicaments. Progressivement, il s'enferme chez lui. La lumière du jour lui est insupportable et la non-vue des couleurs l'est encore plus. Le monde est devenu rouge mais le bleu et le vert lui manquent, il a besoin d'eux. Ses parents ne pourront pas l'aider, ils ont été vaincus eux aussi par la maladie et lui sent son cœur qui ne bat plus correctement. Il faudrait voir un médecin. Il faudrait qu'il se soigne. Elle l'a abandonné, il ne sait pas pourquoi. Elle ne répond plus aux messages, plus aux appels.

Les ongles enfoncés dans sa chair, il souffre. Son cœur se précipite puis ralentit, déchire sa cage thoracique. Il ne voit même plus, le monde flou est devenu omniprésent. Il aurait dû se soigner, aller voir un médecin mais à quoi bon sans les couleurs, sans elle ? Pourquoi vivre une vie qu'il ne peut pas voir ? Le battement s'est arrêté. Il a simplement eu le temps de réaliser que tout est fini avant de ne plus sentir ses doigts. La balance l'a jugé, a décidé qu'il sera sauvé. Il n'a pas compris ce qu'elle voulait dire.

Les bras se balançant dans le vide, il se demande où il est. Le monde est si coloré ici, cela lui plaît bien. Il n'a aucune idée du monde dans lequel il était avant, il sent juste qu'il n'était pas comme ça et se met à pleurer. Les larmes traversent son visage sans qu'il comprenne la raison de ce bonheur qui naît en lui. Il devient boucher - il se sent proche de ce métier - et s'installe à Rhode, ville colorée comme il les aime. Il peint régulièrement dans des endroits aléatoires, parfois planté en pleine rue mais cela ne heurte plus personne. Le peintre fait partie du décor maintenant à Rhode.




Dernière édition par Ryunos le Lun 1 Nov - 12:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: True colors ▬ Paint   True colors ▬ Paint EmptyMer 1 Avr - 19:27

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MessageSujet: sören vilhjálmsson   True colors ▬ Paint EmptySam 18 Juin - 18:22

https://firewhisky.forumactif.com/forum

ÂGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE 21 ans, 3/12/1994, né à Scarborough en Angleterre.
NATIONALITÉ ET ORIGINES Père islandais, mère anglaise. Nationalité britanico-islandaise.
SANG DE SORCIER Sang-mêlé
GROUPE Neutre
ANNÉE D'ÉTUDE Sixième
PARCOURS LLCM
MAISON
BAGUETTE MAGIQUE Sorbier, crin de licorne, 28 cm
PATRONUS Grand chien
ÉPOUVANTARD Une tempête de neige
AMORTENTIA Peinture à l'huile, feu de bois et lilas
MATIÈRE FAVORITE Histoire du pinceau
ANIMAL DE COMPAGNIE Une petite souris grise


caractère ♦ Le jaune illumine les autres couleurs ainsi que ses doigts crispés. Ce doit être dû à sa légère maladresse. La peinture brille sur la toile. Le dessin est réussi. Pourtant, il ne sourit pas. Il use peu les expressions corporelles. Pleurer, rire, sourire, froncer les sourcils et toutes ces petites mimiques qui permettent de transmettre une émotion lui sont presque étrangères. Pour lui, elles sont presque sacrées. Il ne les utilise que pour exposer des sentiments extraordinairement intenses. En dehors de ces occasions, les couleurs et les mots expriment tout. Il appelle à l'aide, complimente, se confie. Il ne faut pas prendre ses paroles à la légère au risque de se laisser blesser par ses mots crus. La délicatesse lui est certainement inconnue. Entre la familiarité de son langage et son manque de tact, on le prend facilement pour quelqu'un de mal intentionné alors qu'il ne l'est nullement.

Il arrive qu'il hausse le ton et se fâche après quelqu'un mais il le fait pour le bien de l'autre. Parfois, certains ont besoin d'être secoués pour réfléchir un peu et il n'hésite pas à le faire. Tant pis s'ils le détestent. Tant pis si on médit sur lui. Comme il se fiche de l'image qu'il donne, il prend rarement de pincettes et cela lui porte souvent tort. Même s'il ne veut pas blesser, il le fait et n'arrêtera sûrement jamais. La franchise est une de ses qualités préférées. Cela mis à part, il entretient de bons rapports avec le reste de la population. Aller vers les gens ou soutenir des conversations qui ont pour unique intérêt l'échange avec quelqu'un d'autre ne lui posent pas de problèmes. Malheureusement, peu de gens apprécient son impassibilité et l'interprètent souvent de la mauvaise manière.

Derrière son air peu sympathique, il a bon cœur. Il n'hésite pas à donner de l'aide quand on le lui la demande, même s'il fixe des limites au type d'aide qu'il peut apporter sans considérer qu'il est pris pour une bonne poire. Ces limites sont vraiment, vraiment loin. Peu de monde a réellement réussi à les atteindre contrairement à ce que l'on croit.


histoire ♦ Le monde est froid, décoloré. Il l'a compris un matin de décembre, un peu avant son anniversaire. Son souffle chaud a couvert la vitre et quand il a disparu, tout est devenu clair. Les autres enfants ne l'approchent pas parce qu'ils le trouvent froid alors que ce sont eux qui n'ont pas de couleurs. Tous ces rires, ces sourires insensés. Au plus profond de lui, il les déteste de paraître heureux comme ça. Pourquoi les gens se sentent obligés de montrer qu'ils sont heureux en suivant des codes implantés par la société ? Lui, il n'en a pas besoin alors il ne suit pas les codes définis par le monde. Ce n'est pas parce que le monde est d'un bleu glacé qu'il ne peut pas être jaune vif. Ce serait pourtant bien plus simple. Les autres parents arrêteraient de dire qu'il ne s'intègre pas. Les autres enfants arrêteraient de dire du mal de lui et de s'en prendre à son frère à défaut de pouvoir s'en prendre à lui parce qu'en fait, ils ont tous peur.

Le regard qu'il lance en a fait fuir plus d'un. Ce regard-là, il ne l'a pas trouvé dans le froid mais au plus profond de sa propre chaleur. Les couleurs lui ont expliqué qu'il pouvait être sans se plier aux lois alors il ne suit pas les codes. Les enfants le trouvent odieux. Les parents le trouvent insolent. Il n'a pas les émotions obligatoires. Tant que sa famille l'accepte, il ne changera pas.

Le poing s'enfonce dans la chair. L'autre gamin recule de plusieurs pas. Il le traite de malade, pleure un peu.

▬ Ne touche plus à mon frère.


Celui-là ne sera plus une menace, il aura bien trop peur. Combien de temps lui faudra-t-il teinter la peau pour qu'on laisse son frère tranquille ? Déjà, il a une réputation de brute alors qu'il n'a que 9 ans. Ses parents n'approuvent pas mais ne disent rien. Ils lui avaient dit d'être l'aîné, de défendre les cadets et lui n'a fait qu'écouter. Dans sa quête contre l'hiver, il est bien seul. Son frère n'a pas à s'en mêler, il a déjà bien trop de problèmes avec les autres enfants. Il doit le faire seul. Seul, il peint la chaleur et teinte le blanc. Pas besoin d'amis, pas besoin d'attaches. Pourtant, certains se sont liés à lui et il ne sait pas trop pourquoi. Ils l'ont trouvé gentil, ont décidé de rester avec lui. Peut-être qu'ils veulent exploiter sa gentillesse. Les autres enfants ne sont pas dignes de confiance, il évite de traîner avec eux. Cela fait bien longtemps qu'il a abandonné l'idée de jouer dans la cour de récré comme s'il était normal.

▬ Mon chéri, nous avons reçu une lettre !


Non. Non non non il ne veut pas y aller. Il s'est enfermé dans sa chambre, a crié et pleuré. Ses parents ne l'ont jamais vu aussi effondré. Pendant toute une journée, il a décidé de ne pas manger et a même pensé très fort à fuir la maison. Mais à quoi cela aurait-il servi ? Rien. C'est pour ça qu'il ne l'a pas fait. Ses émotions ont explosé contre les murs, il a fallu repeindre toute la chambre à cause de ses bêtises. Il a dû arrêter ses caprices, on l'a envoyé à Poudlard. De là, il ne peut plus protéger. Il ne peut plus aider. La lutte est devenue impossible. Des semaines entières, il se traîne sans vraiment travailler. Il ne sait pas pourquoi il est arrivé à Poudlard, il ne sait pas ce que ça peut bien lui apporter.

▬ Hé regarde cet idiot !


Il relève la tête. Encore une fois, un élève se faire harceler. Il a vu la scène plusieurs fois mais cette fois-ci, elle le heurte. Peut-être que c'est parce que le gamin ressemble à son frère.

▬ Hé dégagez de là.


Ils sont trois et n'ont aucun doute de leur supériorité physique. L'un gueule quelque chose de stupide qui ressemble à de la provocation mais face au manque de réaction de Sörren, il pense qu'un coup de poing le ferait réagir davantage. Manque de pot, il n'a aucune chance face au grand blond qui le met par terre en trois mouvements. Les autres ramassent leur ami et s'en vont, comme des rats. L'élève qu'il a sauvé le remercie chaleureusement et lui raconte ses malheurs. Cela fait bien trois mois qu'on ne lui lâche pas la grappe et il l'a sauvé. Pour une raison mystérieuse, il a senti de la chaleur dans le sourire de la victime. Cette chaleur qu'il cherche depuis si longtemps lui a fait monter les larmes aux yeux.

Une urgence. Son frère est à l'hôpital. Il semble affaibli mais il a l'air d'aller bien. Voilà ce qui arrive quand il n'est pas là pour protéger. Il s'en veut de ne pas avoir pu protéger son petit frère du monde qui lui veut du mal. Les choix de filière approchent doucement. Afin de répandre la chaleur dans le monde blanc, il choisit le cursus de droit de la magie. Malheureusement, les cours ne font que dévorer les couleurs alors il décide de colorer le monde avec sa peinture et part en LLCM en visant le MISS. Il rendra le monde plus doux, même s'il doit s'y tuer.


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MessageSujet: Re: True colors ▬ Paint   True colors ▬ Paint EmptyMar 12 Juil - 11:09

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avatar ♦ Kuzuryu Kyoma ; Mikagura Gakuen Kumikyoku
nom ♦ vilhjálmsson
prénom ♦ sören
surnom ♦ paint
âge ♦ 21 ans ; 3/12/1995
nationalité ♦ anglais & islandais
occupations ♦ boucher ; peintre ; colore des trucs de manière temporaire
ancienneté ♦ 2 mois
tatouage ♦ petites ailes vides sur ses omoplates
anima ♦ corbeau arc-en-ciel
inspiration ♦ créature issue d'une légende lenape qui s'est sacrifiée pour apporter le feu à son peuple
surnom ♦ Fugl
description ♦ corbeau de taille standard, toutes ses plumes ont des couleurs différentes
pouvoir ♦ coloration plus ou moins à long terme de ce qu'il touche via changement de leurs propriétés colorimétriques
caractère ♦ Tout son corps le fait souffrir. Il ne se souvient pas d'avoir fermé les yeux, ni de s'être allongé sur le sol. Ses doigts tremblent encore, il sent le gris sur les pavés. Le ciel au-dessus est devenu bien plus sombre, il le sent à travers ses paupières. Impossible de les ouvrir. Cela devrait lui apprendre à ne pas trop pousser mais bien sûr, il ne changera jamais son comportement. Certaines choses dans ce monde méritent qu'il donne toute sa personne. La peinture en est une. Après tout, le sort lui a donné ce don incroyable de pouvoir colorer rien qu'en touchant, il désire apprendre à l'utiliser correctement et l'utiliser le plus possible pour embellir les vies. Là où tout est gris, il apportera la joie de sa personne et ce, au prix qu'il faudra payer. Sa détermination est sans faille et s'il doit blesser, il blessera. Les belles causes doivent être défendues.

Enfin, il se sent capable de se redresser. Son travail illumine un mur. Un soleil traverse les nuages gris. Toute la journée, il a peint avec son âme pour que d'autres sourient en passant devant ce mur. Amplement satisfait de la scène, il ne sourit pas pour autant. Ces codes-là lui sont étrangers. Lui voit le monde en couleurs, pas en gestes ou en expressions. Ses joues se teintent de bleu lorsqu'il est ému, ses poings rougissent quand il est en colère. Maintenant plus que jamais, il exprime ses émotions par les nuances et les mots. Bien qu'il ait l'air plutôt froid, ses phrases sont douces et ses sentiments aussi. En vérité, il est très porté sur les autres et déteste faire du mal à des gens qu'il ne déteste pas. Il voudrait faire rosir des joues, étirer des lèvres et non bleuir des yeux alors il porte une attention particulière à tous ces gens qui ne penseraient pas avoir de place dans sa vie. Enfin, il le fait quand il y pense. Sa mémoire trouée et son manque de concentration l'empêchent souvent de se souvenir de petites choses importantes comme les anniversaires ou même les rendez-vous. Il se soigne, écrit tout dans ses mains mais sa mémoire lui fera sans doute toujours défaut.

Il touche la surface colorée. Les mondes sont si beaux. Il aime tant s'y perdre. Parfois, il se contente de laisser son esprit divaguer dans d'autres univers. Pas grand-chose ne le rattache à la réalité mis à part les gens dont il est proche mais il a une facilité incroyable à s'en éloigner et à les oublier. Bien sûr, lorsqu'il les revoit, il se rappelle de tout et de ce qu'il ressent vis-à-vis d'eux. Il ne propose pas spécialement aux autres de passer du temps ensemble, il est bien trop absent pour cela mais il a tendance à accepter lorsque l'on lui demande. De lui-même, il a plutôt tendance à divaguer et travailler sur ses peintures du moment mais s'il a un ami en difficulté, il sera bien plus avenant avec lui. La fibre héroïque le poussera toujours à agir pour contrer les injustices et à tendre la main à ceux dans le besoin, quels que soient les sacrifices qu'il lui faille faire pour secourir.
histoire ♦ Le monde est froid, décoloré. Il l'a compris un matin de décembre, un peu avant son anniversaire. Son souffle chaud a couvert la vitre et quand il a disparu, tout est devenu clair. Les autres enfants ne l'approchent pas parce qu'ils le trouvent froid alors que ce sont eux qui n'ont pas de couleurs. Tous ces rires, ces sourires insensés. Au plus profond de lui, il les déteste de paraître heureux comme ça. Pourquoi les gens se sentent obligés de montrer qu'ils sont heureux en suivant des codes implantés par la société ? Lui, il n'en a pas besoin alors il ne suit pas les codes définis par le monde. Ce n'est pas parce que le monde est d'un bleu glacé qu'il ne peut pas être jaune vif. Ce serait pourtant bien plus simple. Les autres parents arrêteraient de dire qu'il ne s'intègre pas. Les autres enfants arrêteraient de dire du mal de lui et de s'en prendre à son frère à défaut de pouvoir s'en prendre à lui parce qu'en fait, ils ont tous peur.

Le regard qu'il lance en a fait fuir plus d'un. Ce regard-là, il ne l'a pas trouvé dans le froid mais au plus profond de sa propre chaleur. Les couleurs lui ont expliqué qu'il pouvait être sans se plier aux lois alors il ne suit pas les codes. Les enfants le trouvent odieux. Les parents le trouvent insolent. Il n'a pas les émotions obligatoires. Tant que sa famille l'accepte, il ne changera pas.

Le poing s'enfonce dans la chair. L'autre gamin recule de plusieurs pas. Il le traite de malade, pleure un peu.

▬ Ne touche plus à mon frère.


Celui-là ne sera plus une menace, il aura bien trop peur. Combien de temps lui faudra-t-il teinter la peau pour qu'on laisse son frère tranquille ? Déjà, il a une réputation de brute alors qu'il n'a que 9 ans. Ses parents n'approuvent pas mais ne disent rien. Ils lui avaient dit d'être l'aîné, de défendre les cadets et lui n'a fait qu'écouter. Dans sa quête contre l'hiver, il est bien seul. Son frère n'a pas à s'en mêler, il a déjà bien trop de problèmes avec les autres enfants. Il doit le faire seul. Seul, il peint la chaleur et teinte le blanc. Pas besoin d'amis, pas besoin d'attaches. Pourtant, certains se sont liés à lui et il ne sait pas trop pourquoi. Ils l'ont trouvé gentil, ont décidé de rester avec lui. Peut-être qu'ils veulent exploiter sa gentillesse. Les autres enfants ne sont pas dignes de confiance, il évite de traîner avec eux. Cela fait bien longtemps qu'il a abandonné l'idée de jouer dans la cour de récré comme s'il était normal.

L'aîné, on s'attend sans doute à ce qu'il fasse de belles études et s'occupe de son frère et de sa soeur. Oh, il s'occupe bien d'eux. Il dessine pour faire plaisir à sa petite princesse, protège son andouille de frère des idiots qui aimeraient lui faire du mal parce qu'ils le peuvent. Le temps passe doucement. L'école ne l'intéresse pas spécialement. Lui voudrait être un héros mais cela ne s'apprend pas à l'école. Depuis tout petit, il s'imagine aider les gens et réfléchit à tous les métiers qui le permettent. Ce n'est pas facile. Ceux qui permettent de sauver des vies sont soit trop difficiles à atteindre, soit trop physiques. Il n'aura pas assez de volonté pour faire de longues études, il le sait bien. Les cours ne l'intéressent pas vraiment, il n'a pas l'impression de pouvoir changer le monde comme ça alors il décide de se tourner vers le manuel. Après avoir beaucoup cherché, il finit par devenir boucher. Il aime toucher la viande, la découper soigneusement pour le client. De toute façon, jamais il ne pourrait devenir peintre professionnel alors au moins il peut rapidement s'acheter du matériel et devenir indépendant avec ce métier.

Rapidement, il décide d'aller s'installer en Islande pour se rapprocher de ses origines et aussi pour le paysage. Il se contente de vivre une vie simple emplie de travail et de peinture jusqu'au jour où, dans un lac, au lieu de voir son visage, il aperçoit un oiseau coloré. Pendant de longues minutes, il observe le volatile et finit par plonger sa main dans la surface glacée. Et il se retrouve dans un autre monde.

Il n'en croit pas ses yeux quand il voit ce qu'il se passe autour de lui. Il n'en croit pas ses oreilles quand on lui explique la situation. Il existe bien d'autres mondes, au moins un et il devrait avoir un pouvoir. Il entame alors les formalités pour quitter son logement et démissionne de la boucherie où il travaille. Les mondes l'appellent. Bien sûr, cela ne l'empêche pas de revenir sur Terre pour aller rendre visite à sa famille. Il découvre rapidement la nature de son don. Il ne voudrait plus vivre sans alors il fait en sorte de pouvoir récupérer son courrier sur Terre sans y avoir d'adresse et s'installe à Mag Mell, y ouvre une boucherie. Lors de ses jours de congés, il peint ou explore le monde. Il a encore tant à découvrir, cela fait si peu de temps qu'il est ici mais une chose est sûre, il est bien déterminé à découvrir toutes les merveilles de cet autre univers.
base images par Cath Kidston ; reste par Ryunos
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